Le Startupfest devient hybride : Q et R avec le fondateur du festival

publié le 10 juin 2021
Tourisme Montréal - Partenaires Travailler mieux Tendances et technologies

Le Startupfest de Montréal est le plus grand et le premier des festivals pour entreprises en démarrage au Canada. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles ce très populaire festival a connu un tel succès. Mais l’une des principales est sa flexibilité. L’année dernière, lorsqu’il est devenu évident que les grands rassemblements en présentiel seraient sévèrement limités, le Startupfest a innové et créé un nouveau modèle hybride.

Nous avons échangé avec le fondateur de Startupfest, Philippe Telio, sur les défis de ce changement d’approche, les leçons apprises et ce dont il est le plus fier.

Tourisme Montréal : L’année dernière, votre événement a dû changer d’approche. Le Startupfest a mis en place un modèle hybride. Qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Quelles ont été les difficultés ?

Philippe Telio : Le gouvernement nous a permis, pendant un très bref moment, de réunir jusqu’à 50 personnes à la fois. Nous avons donc installé un studio dans le Vieux-Port de Montréal pour diffuser un événement virtuel, et nous avions un horaire tournant pour accueillir un auditoire en studio ne dépassant pas 50 personnes à la fois. Ce qui a bien fonctionné, c’est l’ambiance de ce studio extérieur. Jusque-là, tout ce que l’on voyait lors des événements virtuels était des boîtes rectangulaires de personnes assises dans leur bureau à domicile. Le studio en plein air donnait l’impression d’être un spectacle. Le plus grand défi, et de loin, a été de déployer l’Internet dans un environnement où le personnel du site était pratiquement inexistant. Nous avons fini par y arriver, mais un événement virtuel sans Internet aurait été désastreux.

 

Qu’est-ce que le Startupfest fera différemment cette année ?

Comme beaucoup d’événements, nous cherchons à réinventer ce à quoi ressemblera l’avenir des conférences d’affaires. Le contenu est gratuit et en abondance. L’année écoulée a fait des créateurs de chacun d’entre nous. Cette année, il s’agit de rassembler les gens. Nous ne nous concentrerons pas sur le contenu, mais notre objectif est plutôt de nous amener lentement mais sûrement à nous rencontrer d’une manière sécuritaire et confortable. Après plus d’un an de solitude dans les maisons, il faudra réapprendre aux gens à interagir en public. En ce qui concerne le contenu, nous chercherons à conjuguer opportunités et interactions spontanées. Pensez à une télé-réalité pour le monde des startups.

Quels conseils pouvez-vous partager sur l’optimisation des événements hybrides ?

Soyez prêt à dépenser beaucoup plus d’argent que d’habitude. Les événements virtuels sont peu coûteux à gérer depuis la maison — mais la mise en place de l’infrastructure nécessaire à la diffusion depuis une scène en direct augmentera considérablement les coûts. Assurez-vous d’avoir des partenaires solides capables de « trouver des solutions de rechange à vos solutions de rechange ».

Note de la rédaction : Voir l’article 10 options de sites pour des événements hybrides à Montréal

 

Quelle plateforme numérique utiliserez-vous pour le volet hybride de l’événement de cette année ? Pourquoi avez-vous choisi cette plateforme en particulier ?

Nous avons utilisé une variété de plateformes et d’outils. Côté production, il faut de bonnes caméras et des équipes qui éditent le flux avec des outils tels que Vmix ou Streamyard. Du côté de la plateforme utilisateur, il existe une panoplie de solutions, chacune ayant sa propre valeur ajoutée. Lorsque vous évaluez les solutions, vous devez vous poser des questions telles que : Combien de participants virtuels ? Voulez-vous contrôler l’accès ou diffuser au monde entier ? L’événement est-il à flux unique ou multicanal ? Voulez-vous des interactions entre le public en direct et le public virtuel ? L’année dernière, nous avons utilisé une série de plateformes en fonction du format. Il s’agit notamment de : Swapcard, Grip, Kumospace, Wonder, Hopin, Facebook Live, et oui, même Zoom.

 

Si l’on considère les dix dernières années, de quoi êtes-vous le plus fier ?

Je suis surtout fier du succès que les startups ont obtenu en venant au Startupfest. Lorsque nous avons commencé ce périple il y a 11 ans, il n’existait aucun lieu de rassemblement pour les entrepreneurs innovants à l’esprit startup. Notre objectif était de créer un événement qui éduquerait, connecterait et créerait des occasions réelles pour notre communauté entrepreneuriale. Aujourd’hui, presque toutes les startups prospères du Canada ont participé au Startupfest. Lorsque je regarde les vidéos de notre premier événement et que je vois une vidéo de Dax Dasilva (fondateur de Lightspeed) s’adressant à un public restreint ou des personnes comme Harley Finkelstein (PDG de Shopify) essayant d’expliquer à quoi ressemblera le magasinage en ligne dans le futur, je réalise le genre d’impact que nous avons eu sur notre écosystème. Enfin, il serait impossible de répondre à cette question sans parler de l’incroyable équipe de personnes qui ont travaillé ensemble au cours de cette dernière décennie, chacune apportant quelque chose de spécial à l’événement.

Restez à l'écoute ! Les dates du Startupfest pour 2021 seront bientôt annoncées !

 

 

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